lundi 28 avril 2008

La dissertation ENS-LSH 2008

Nous avons tous suivi les aléas de la dissertation littéraire, recomposée samedi du fait d'une alerte à la bombe mardi, dans un centre parisien.
Nous savons d'expérience qu'il n'est pas d'autre solution que de recommencer une épreuve, dès lors que les candidats n'ont pas connu exactement les mêmes conditions, et ce, malgré le lourd désagrément pour eux, malgré la satisfaction ainsi accordée aux plaisantins malveillants.
Des rumeurs malveillantes elles aussi n'ont pas manqué de courir ensuite, selon lesquelles ce changement arrangerait les professeurs! Disons-le bien haut: le sujet sur Roubaud nous a semblé, à beaucoup, remarquable, à la fois bien centré sur les questions que nous avons tous abordées en étudiant son recueil, et très porteur, par sa formulation fine et suggestive. Le choix de ce sujet confirmait aussi l'attachement de l'ENS-LSH à la qualité de ses programmes d'auteurs. D'une année l'autre, de Ronsard à Roubaud, les professeurs apprécient que l'ENS-LSH porte l'attention de nos classes et sur la poésie française, dans sa vitalité, et sur la totalité du champ de l'histoire littéraire.

Alors, formons maintenant des voeux pour que le sujet sur Stendhal, plus attendu mais satisfaisant, permette une juste discrimination de nos étudiants.

1 commentaire:

Pascal Riou a dit…

En complément du texte de la présidente voici quelques réflexions consécutives à l'annulation et au report de la dissertation de littérature;

Cette mesure était sans doute juridiquement inévitable, je crains toutefois qu'elle n'apporte de l'eau au moulin du ou des olibrius à l'origine de l'alerte à la bombe. De fait cette mesure aboutit à ce qu'il (s) cherchai(en)t: l'annulation de l'épreuve, la désorganisation du concours. Je comprends donc les motivations des signataires de la pétition demandant l'annulation du report et/ou la prise en compte des deux épreuves.
Quant aux rumeurs inévitables elles aussi, il eût été facile de leur tordre le cou en proposant un autre sujet sur Roubaud, en lieu et place de cette assez plate citation sur "La Chartreuse".
Dernier point, mineur certes mais cependant non négligeable. Beaucoup de candidats de province résident loin de tout centre d'examen. Ils doivent donc se loger à leurs frais. L'annulation et le report de l'épreuve leur a coûté trois nuits d'hôtel ou d'auberge de jeunesse en plus, leur a interdit de rentrer chez eux refaire quelques forces pendant le week-end. Pour cette raison-là aussi on ne peut que souhaiter ( rêvons toujours!) que la plainte déposée par l'ENS aboutise.
Pascal Riou
Khâgne du lycée Mistral
Avignon