COORDINATION DES PROFESSEURS DE LITTÉRATURE FRANÇAISE
Nous sommes professeurs de littérature française en classes préparatoires.
Nous sommes attachés, comme tels, à ce que soient reconnues la qualité spécifique de la formation assurée dans nos classes et, au sein de ces classes, la nécessité de penser, sans polémique comme sans complexe, l’apport fondamental de l’enseignement de la littérature française.
Pièce cardinale de la formation en classe préparatoire, la littérature française revêt un rôle de premier plan dans la réussite des khâgneux, mais aussi pour tous, et dès le collège, en termes de culture. Voilà pourquoi nous voulons prendre la parole. D’abord pour constater. Mais nous regretterions d’en être réduits à cela. Les travaux préparatoires de la réforme se sont déroulés sans concertation avec les professeurs de littérature française en tant que tels. Nous souhaitons reprendre la main, contribuer activement à l’évaluation de cette réforme, faire entendre un discours libre, lucide, dépassionné sur l’indispensable refondation de l’enseignement littéraire, toutes langues confondues : français, langues anciennes, langues vivantes.
Nous vous proposons d’envoyer à notre coordination rapports, évaluations, suggestions, projets qu’il vous semble important de communiquer: nous les transmettrons au ministère et aux commissions concernées.
Il est indispensable que les professeurs de littérature française soient présents dans tout cercle de concertation, de discussion, de décision. Nous devons veiller à ce que la réforme ne modifie pas la distinction entre littérature et langue et n’en déséquilibre pas le partage. Mais en tout œcuménisme, nous souhaitons intégrer à notre définition de l’enseignement de la littérature française la reconnaissance du latin pour les optionnaires de lettres modernes et la dignité égale des langues vivantes dans leur formation, selon qu'ils préfèrent approfondir l'une ou l'autre voie. Nous entendons réfléchir à une plus grande harmonisation des objectifs d’enseignement littéraire entre le secondaire, les prépas et les concours. Nous désirons collaborer avec les professeurs de littérature en classes préparatoires scientifiques et commerciales, comme avec les professeurs de langues. Enfin nous pensons utile de regarder de près ce que les Européens font chez eux de l’enseignement de leur littérature nationale et du rapport de celle-ci avec les littératures anciennes et modernes.
En prépa littéraire c’est de littérature qu’il s’agit.
Françoise Carmignani, lettres modernes, Michelet, Vanves
Marie-Françoise Delecroix, lettres classiques, Fénelon, Paris
Sylvie Guichard, lettres modernes, Henri IV, Paris
Frédéric Nau, lettres classiques, Camille-Guérin, Poitiers
Annie Rizk, lettres modernes, Blanqui, Saint-Ouen
Virginie Walbron, lettres modernes, Pierre d’Ailly,Compiègne
Adresse électronique : la.coordination@hotmail.fr
mercredi 17 octobre 2007
vendredi 14 septembre 2007
Grilles de référence ECTS
Monsieur Claude Boichot m'informe que, selon le calendrier de la DGES, le premier trimestre de l'année scolaire sera consacré à une concertation sur les modalités conventionnelles entre les partenaires, universités, grandes écoles, proviseurs, professeurs.
mardi 12 juin 2007
Les ECTS
Les conseils de classe ont commencé: il semble que nous continuions, durant cette année de transition, à accorder des équivalences totales ou partielles. Les dossiers expédiés par les universités proposent ces cases à cocher, et (à confirmer!) il ne nous appartient pas de convertir cela en un nombre de crédits.
Les grilles de compétences ne sont pas encore parvenues: ce sera encore une année sans?
On signale aussi des universités qui accordent un double cursus, et donc 120 crédits/an.
Les grilles de compétences ne sont pas encore parvenues: ce sera encore une année sans?
On signale aussi des universités qui accordent un double cursus, et donc 120 crédits/an.
vendredi 1 juin 2007
Le point
Courage! le mois de juin commence et les conseils approchent sans que soient parvenues les grilles ECTS: elles ne doivent pas tarder....
Les associations de professeurs de préparatoires ont demandé une entrevue aux deux ministres.
La réforme se met en place de façon variable, il fallait s'y attendre: tous vos comptes rendus sont précieux.
Les associations de professeurs de préparatoires ont demandé une entrevue aux deux ministres.
La réforme se met en place de façon variable, il fallait s'y attendre: tous vos comptes rendus sont précieux.
vendredi 25 mai 2007
Mettre en place les textes de la réforme
Nous sommes dans les semaines de la tourmente et de l'inquiétude; c'est dans nos établissements que les choses se jouent . Il semble que nos proviseurs et parfois nos rectorats ne soient pas tous dans la même vision des textes .
Rappelons les points essentiels :
1) Le minimum pour qu'un étudiant d'HK accède en KH-Ulm est de 3 heures (élève) de LA. Le minimum offert par un lycée doit donc être, pour laisser le choix entre latin et grec, de 1+4+4 heures-professeur .
Comme la chose se fait à moyens constants et que la dotation est extrêmement variable d'un lycée à l'autre, il faut être inventif . J'ai donné aux correspondants, à titre de correspondante, l'exemple de mon lycée, qui ne saurait faire loi . Donnez-nous vos propres idées pour les communiquer aux collègues .
On verra donc, avec inconfort, des modules suspendus aux futures inscriptions réelles des élèves à la rentrée: certains seront fermés, faute d'effectifs, d'autres devront réclamer des heures supplémentaires d'urgence aux rectorats ou fonctionner provisoirement (?!) par regroupements .
2) Il ne faut pas laisser disparaître les heures IEP, que certains proviseurs ont d'ailleurs choisi de maintenir un an, autre disparité . Elles ne doivent pas servir à doter les LA, ou les LVB mais être reconverties dans un projet de modules (culture, méthode) pour des groupes choisis en HK .
3) Attention à la lecture tendancieuse des points de suspension dans les notes : ne renonceront à la LVB que les étudiants qui suivent des enseignements complémentaires comprenant 4 heures à eux seuls : on ne peut additionner des allumettes et des éléphants pour atteindre autrement les 4 heures .
4) Les rectorats n'ont pas, actuellement, le volume budgétaire des colles ainsi appelées à apparaître dans le tronc commun : on verra en septembre !
Bon courage à tous, et vigilance !
Rappelons les points essentiels :
1) Le minimum pour qu'un étudiant d'HK accède en KH-Ulm est de 3 heures (élève) de LA. Le minimum offert par un lycée doit donc être, pour laisser le choix entre latin et grec, de 1+4+4 heures-professeur .
Comme la chose se fait à moyens constants et que la dotation est extrêmement variable d'un lycée à l'autre, il faut être inventif . J'ai donné aux correspondants, à titre de correspondante, l'exemple de mon lycée, qui ne saurait faire loi . Donnez-nous vos propres idées pour les communiquer aux collègues .
On verra donc, avec inconfort, des modules suspendus aux futures inscriptions réelles des élèves à la rentrée: certains seront fermés, faute d'effectifs, d'autres devront réclamer des heures supplémentaires d'urgence aux rectorats ou fonctionner provisoirement (?!) par regroupements .
2) Il ne faut pas laisser disparaître les heures IEP, que certains proviseurs ont d'ailleurs choisi de maintenir un an, autre disparité . Elles ne doivent pas servir à doter les LA, ou les LVB mais être reconverties dans un projet de modules (culture, méthode) pour des groupes choisis en HK .
3) Attention à la lecture tendancieuse des points de suspension dans les notes : ne renonceront à la LVB que les étudiants qui suivent des enseignements complémentaires comprenant 4 heures à eux seuls : on ne peut additionner des allumettes et des éléphants pour atteindre autrement les 4 heures .
4) Les rectorats n'ont pas, actuellement, le volume budgétaire des colles ainsi appelées à apparaître dans le tronc commun : on verra en septembre !
Bon courage à tous, et vigilance !
mercredi 23 mai 2007
La mise en place de la réforme
Faites-nous parvenir des informations sur la mise en place de la réforme dans votre établissement:
1) quel est l'horaire de LA prévu ?
2) que deviennent les heures IEP ? Attention à leur départ vers le secondaire ou vers les LA: ce sont des heures à consacrer à des projets de modules en HK, et pourquoi pas, en KH l'année suivante.
Merci de toutes vos participations.
1) quel est l'horaire de LA prévu ?
2) que deviennent les heures IEP ? Attention à leur départ vers le secondaire ou vers les LA: ce sont des heures à consacrer à des projets de modules en HK, et pourquoi pas, en KH l'année suivante.
Merci de toutes vos participations.
mardi 15 mai 2007
mardi 8 mai 2007
samedi 5 mai 2007
Les ECTS
Le décret est publié au journal officiel en date du 5 mai. Vous en trouverez prochainement le texte intégral dans notre prochain bulletin.
mardi 1 mai 2007
Lien avec le JO
Certains n'ont pu se connecter, essayez ce lien que me propose un collègue:
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENS0700672d
et plus généralement "legifrance.gouv.fr", qui donne accès au JO.
FC
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENS0700672d
et plus généralement "legifrance.gouv.fr", qui donne accès au JO.
FC
lundi 30 avril 2007
mardi 24 avril 2007
Les ECTS
Un décret en date du 12 avril inscrit les BTS dans le système européen, à raison de 120 crédits.
C'est bon signe pour nos équivalences!
C'est bon signe pour nos équivalences!
Les programmes de l'ENS-LSH
Grâce aux interventions de Thierry Guédé, les programmes ne seront pas annoncés plus tardivement que les autres années, mais dès la fin des écrits.
vendredi 13 avril 2007
Les arrêtés
Les arrêtés modifiant le décret de 1995 sur l'HK et la BEL sont à consulter sur les sites des partenaires sociaux (sites syndicaux) qui vont participer à la présentation des textes devant le CNESER le 17 avril.
vendredi 6 avril 2007
mercredi 4 avril 2007
Déjà une maladresse d'expression m'a été signalée: évidemment, le proviseur peut organiser des regroupements d'élèves, mais pas nos services!
Merci pour les réactions très encourageantes au message d'hier, et encore toutes mes excuses pour les correspondants sans adresse électronique: je vais m'efforcer d'envoyer un courrier-papier durant les congés.
Merci pour les réactions très encourageantes au message d'hier, et encore toutes mes excuses pour les correspondants sans adresse électronique: je vais m'efforcer d'envoyer un courrier-papier durant les congés.
mardi 3 avril 2007
Le point avant les congés de printemps
Chers et chères collègues,
Les textes officiels concernant les ECTS et la réforme de l’hypokhâgne ne sont pas encore signés, peut-être pas avant la fin du mois d’avril. Il est ennuyeux pour nous de réfléchir et veiller à la mise en place de réforme dans nos établissements, sans réglementation officielle écrite, ni document de cadrage. Mais il est nécessaire d’anticiper.
A l’heure qu’il est, voici les principales questions qui se posent à nous :
Les ECTS
C’est un point urgent: dès le conseil de classe de fin d’année, nous aurons à proposer pour nos étudiants un certain nombre de crédits (ECTS, selon l’appellation européenne), fixé à un maximum de 60 par année scolaire. Pour cela, nous devrons remplir des grilles d’évaluation, élaborées par nos inspections générales et que nous vous communiquerons dès qu’elles nous seront parvenues.
Dans le souci de l’égalité de nos classes, il nous incombera de travailler aussi à l’uniformité des processus d’équivalences universitaires, d’une région à l’autre, et jusqu’au niveau L3.
La réforme de l’hypokhâgne
Les résultats de la réforme qui se mettra en place en septembre seront évalués au terme de deux années scolaires et, de cette évaluation en 2009, dépendront pas mal de choses, à commencer par le maintien ou non et de l’enseignement obligatoire d’une langue ancienne (LA) en HK, et de l’épreuve de LA à l’écrit de l’ENS-Ulm. Voici les principes sur lesquels se fondera l’action de notre Association pour observer la mise en place de la réforme :
1) Toute hypokhâgne devra, à la rentrée 2007, assurer aux élèves 3 heures de cours de latin ou grec (= LA1), 1 de culture antique et deux de langue, soit niveau débutant, soit niveau confirmé, donc 5 heures-professeur. 4 heures supplémentaires, 2 de LA1 et 2 de LA2, seront dispensées dans les établissements où des élèves souhaitent se spécialiser davantage*.
2) La LV2 entre dans le tronc commun, pour 2 heures obligatoires (+ 2 heures facultatives). Cette décision est encourageante en matière de diversification de nos débouchés : deux langues sont en effet nécessaires à nos élèves pour se présenter aux concours des écoles de commerce**.
* Voir le bulletin n°2, pages 34-35.
** A ce propos, au concours d’Ecricome 2007, seuls 4,7% des inscrits sont en prépa littéraire. Or les épreuves, qui pour l’instant sont données et corrigées par les Ecoles, distinctement de la BEL, se fondent sur les programmes de l’ENS-LSH. C’est là un débouché à bac+2 dont nos étudiants sont encore mal informés.
Des difficultés apparaissent, et nous comptons sur vous pour nous en signaler d’autres; croyez bien que, le comité et moi-même, nous nous efforcerons de négocier leur solution avec les autorités de tutelle:
→ 1ère difficulté : les établissements disposeront-ils tous d’une dotation pour ces 5 heures de langue ancienne ? Car, à côté d’établissements richement pourvus, certains, pour l’instant, n’en ont aucune.
→ 2ème difficulté : comment concilier l’obligation de la LV2 et l’étude d’une LA2 pour les lettres classiques, dont il importe de ne pas tarir le vivier? D’autant que certains élèves de Terminales ont étudié deux LA et une seule LV1. Nos inspecteurs généraux et Monsieur Boichot sont alertés sur ce problème. Il faudra naturellement attendre la signature du décret pour pratiquer les ajustements nécessaires, et nous veillerons à ce que ces derniers soient proposés et appliqués. Toutefois, les termes méritent d’en être pesés : c’est l’uniformité des HK qui est le pivot de la réforme. Tout aménagement mal réglé ouvrirait la porte à la diversification des HK, donc à un retour à la situation antérieure, donc à la raréfaction des khâgneux ULM.
→ 3ème difficulté : du fait des dotations et des effectifs extrêmement variables d’un lycée à l’autre, et pour que tous les élèves bénéficient et des heures de latin et des heures de LV2, les proviseurs opéreront sans doute des regroupements : nous aurons à regarder de près les services des professeurs et les conditions pédagogiques ainsi mis en place, en particulier dans les khâgnes moins bien dotées du point de vue de la DHG.
→ 4ème difficulté : nous savons que l’adaptation à l’hypokhâgne est difficile pour nos élèves. Or, leur horaire hebdomadaire sera lourd, surtout quand s’ajouteront les options à 4 heures (lettres classiques, arts) ou à 2 heures (géographie, LV2).
Si l’on ajoute, à côté de la suppression des heures IEP, que chaque établissement peut proposer un projet de soutien pour obtenir des heures supplémentaires, si l’on ajoute encore les colles, il y a là à prendre en compte une difficulté pédagogique certaine.
→ 5ème difficulté : liée à la précédente : la réforme n’aura-t-elle pas d’effet négatif sur le recrutement en HK ? Certains établissements très demandés ont la chance d’ignorer la course aux candidats à l’inscription qui est en revanche le gros souci printanier de nombreux autres.
Nous devrons donc être à la fois vigilants sur les principes généraux, et attentifs aux particularités des lycées.
Informez-nous :
D’ici la fin de l’année, les proviseurs vont mettre en place cette nouvelle HK :
le comité a besoin de remontées d’informations et de remarques de votre part pour faire un bilan et, si possible, intervenir auprès du ministère, des proviseurs, et/ou des rectorats. Quand vous le pouvez, donnez-nous des indications sur les questions suivantes :
1) Que deviennent les heures IEP, si votre établissement en était doté jusqu’ici? Avez-vous élaboré un projet d’établissement pour compenser leur perte ? A quoi le projet destine-t-il ces heures ?
2) Les 3 heures de langue ancienne obligatoires figuraient-elles déjà dans votre dotation ? Seront-elles assurées toutes les 5 par le même professeur de lettres ? Disposez-vous de 4 heures supplémentaires de LA pour des optionnaires ?
3) Quelles sont les LV2 proposées dans votre HK ? Les effectifs prévisionnels pour chacune ?
4) Comment le proviseur envisage-t-il les regroupements éventuels, en latin, en LV2 ?
Et tout autre élément susceptible d’éclairer la réflexion.
La BEL
A propos de la Banque d’Epreuves Littéraires communes à l’ENS-LSH et l’ENS-ULM, tous les professeurs de lettres ont été très inquiets l’an passé de voir la dissertation de lettres absente d’une Banque d’Epreuves…littéraires ! Lors d’une réunion à l’ENS-LSH le 1er février, Pierre Laumond et moi-même avons demandé et obtenu le principe d’une commission de réflexion sur cette épreuve ; laquelle commission se met en place le 25 avril. Je ne manquerai pas, à mesure, de vous informer de ses progrès.
Selon le communiqué de presse du directeur de l’IEP de Paris, R.Descoings, rappelons l’examen d’entrée à ne se déroulera plus à bac+0 ou bac+1 (dernière session en 2007), mais à bac+0 et bac+3 . lLs IEP de province ne se sont pas encore prononcés à ce sujet : espérons que certains d’entre eux puiseront dans les épreuves de la BEL : ce flottement explique la disparité des mesures envisagées par nos établissements à propos des heures de préparation IEP.
Enfin, l’APPLS participe, vous le savez, à la « conférence des classes préparatoires » avec les autres associations de professeurs des classes préparatoires : c’est une occasion d’échanger avec des professeurs d’autres filières sur le système des prépas et d’affiner les arguments contre ceux qui rêvent de notre absorption dans les universités.
J’ai pleinement conscience, depuis ma récente élection à la présidence, d’être chargée d’une tâche importante et difficile, face à ces échéances, ces débats, ces incertitudes : je vous remercie vivement de votre confiance et je compte sur votre participation. Vous pouvez m’écrire à cette adresse :
francoise.carmignani@gmail.org
Je vous répondrai le plus rapidement possible.
Mais je vous donnerai toutes les informations par l’intermédiaire du blog, à mesure qu’elles me parviendront, en croisant les doigts pour que ne se produise pas le vilain coup de théâtre d’une annulation de tout le projet, in extremis, que ce soit pour des motifs politiques ou par découragement de pouvoir s’appuyer sur notre unité de vue!
Bien cordialement à tous et toutes, Françoise Carmignani
Les textes officiels concernant les ECTS et la réforme de l’hypokhâgne ne sont pas encore signés, peut-être pas avant la fin du mois d’avril. Il est ennuyeux pour nous de réfléchir et veiller à la mise en place de réforme dans nos établissements, sans réglementation officielle écrite, ni document de cadrage. Mais il est nécessaire d’anticiper.
A l’heure qu’il est, voici les principales questions qui se posent à nous :
Les ECTS
C’est un point urgent: dès le conseil de classe de fin d’année, nous aurons à proposer pour nos étudiants un certain nombre de crédits (ECTS, selon l’appellation européenne), fixé à un maximum de 60 par année scolaire. Pour cela, nous devrons remplir des grilles d’évaluation, élaborées par nos inspections générales et que nous vous communiquerons dès qu’elles nous seront parvenues.
Dans le souci de l’égalité de nos classes, il nous incombera de travailler aussi à l’uniformité des processus d’équivalences universitaires, d’une région à l’autre, et jusqu’au niveau L3.
La réforme de l’hypokhâgne
Les résultats de la réforme qui se mettra en place en septembre seront évalués au terme de deux années scolaires et, de cette évaluation en 2009, dépendront pas mal de choses, à commencer par le maintien ou non et de l’enseignement obligatoire d’une langue ancienne (LA) en HK, et de l’épreuve de LA à l’écrit de l’ENS-Ulm. Voici les principes sur lesquels se fondera l’action de notre Association pour observer la mise en place de la réforme :
1) Toute hypokhâgne devra, à la rentrée 2007, assurer aux élèves 3 heures de cours de latin ou grec (= LA1), 1 de culture antique et deux de langue, soit niveau débutant, soit niveau confirmé, donc 5 heures-professeur. 4 heures supplémentaires, 2 de LA1 et 2 de LA2, seront dispensées dans les établissements où des élèves souhaitent se spécialiser davantage*.
2) La LV2 entre dans le tronc commun, pour 2 heures obligatoires (+ 2 heures facultatives). Cette décision est encourageante en matière de diversification de nos débouchés : deux langues sont en effet nécessaires à nos élèves pour se présenter aux concours des écoles de commerce**.
* Voir le bulletin n°2, pages 34-35.
** A ce propos, au concours d’Ecricome 2007, seuls 4,7% des inscrits sont en prépa littéraire. Or les épreuves, qui pour l’instant sont données et corrigées par les Ecoles, distinctement de la BEL, se fondent sur les programmes de l’ENS-LSH. C’est là un débouché à bac+2 dont nos étudiants sont encore mal informés.
Des difficultés apparaissent, et nous comptons sur vous pour nous en signaler d’autres; croyez bien que, le comité et moi-même, nous nous efforcerons de négocier leur solution avec les autorités de tutelle:
→ 1ère difficulté : les établissements disposeront-ils tous d’une dotation pour ces 5 heures de langue ancienne ? Car, à côté d’établissements richement pourvus, certains, pour l’instant, n’en ont aucune.
→ 2ème difficulté : comment concilier l’obligation de la LV2 et l’étude d’une LA2 pour les lettres classiques, dont il importe de ne pas tarir le vivier? D’autant que certains élèves de Terminales ont étudié deux LA et une seule LV1. Nos inspecteurs généraux et Monsieur Boichot sont alertés sur ce problème. Il faudra naturellement attendre la signature du décret pour pratiquer les ajustements nécessaires, et nous veillerons à ce que ces derniers soient proposés et appliqués. Toutefois, les termes méritent d’en être pesés : c’est l’uniformité des HK qui est le pivot de la réforme. Tout aménagement mal réglé ouvrirait la porte à la diversification des HK, donc à un retour à la situation antérieure, donc à la raréfaction des khâgneux ULM.
→ 3ème difficulté : du fait des dotations et des effectifs extrêmement variables d’un lycée à l’autre, et pour que tous les élèves bénéficient et des heures de latin et des heures de LV2, les proviseurs opéreront sans doute des regroupements : nous aurons à regarder de près les services des professeurs et les conditions pédagogiques ainsi mis en place, en particulier dans les khâgnes moins bien dotées du point de vue de la DHG.
→ 4ème difficulté : nous savons que l’adaptation à l’hypokhâgne est difficile pour nos élèves. Or, leur horaire hebdomadaire sera lourd, surtout quand s’ajouteront les options à 4 heures (lettres classiques, arts) ou à 2 heures (géographie, LV2).
Si l’on ajoute, à côté de la suppression des heures IEP, que chaque établissement peut proposer un projet de soutien pour obtenir des heures supplémentaires, si l’on ajoute encore les colles, il y a là à prendre en compte une difficulté pédagogique certaine.
→ 5ème difficulté : liée à la précédente : la réforme n’aura-t-elle pas d’effet négatif sur le recrutement en HK ? Certains établissements très demandés ont la chance d’ignorer la course aux candidats à l’inscription qui est en revanche le gros souci printanier de nombreux autres.
Nous devrons donc être à la fois vigilants sur les principes généraux, et attentifs aux particularités des lycées.
Informez-nous :
D’ici la fin de l’année, les proviseurs vont mettre en place cette nouvelle HK :
le comité a besoin de remontées d’informations et de remarques de votre part pour faire un bilan et, si possible, intervenir auprès du ministère, des proviseurs, et/ou des rectorats. Quand vous le pouvez, donnez-nous des indications sur les questions suivantes :
1) Que deviennent les heures IEP, si votre établissement en était doté jusqu’ici? Avez-vous élaboré un projet d’établissement pour compenser leur perte ? A quoi le projet destine-t-il ces heures ?
2) Les 3 heures de langue ancienne obligatoires figuraient-elles déjà dans votre dotation ? Seront-elles assurées toutes les 5 par le même professeur de lettres ? Disposez-vous de 4 heures supplémentaires de LA pour des optionnaires ?
3) Quelles sont les LV2 proposées dans votre HK ? Les effectifs prévisionnels pour chacune ?
4) Comment le proviseur envisage-t-il les regroupements éventuels, en latin, en LV2 ?
Et tout autre élément susceptible d’éclairer la réflexion.
La BEL
A propos de la Banque d’Epreuves Littéraires communes à l’ENS-LSH et l’ENS-ULM, tous les professeurs de lettres ont été très inquiets l’an passé de voir la dissertation de lettres absente d’une Banque d’Epreuves…littéraires ! Lors d’une réunion à l’ENS-LSH le 1er février, Pierre Laumond et moi-même avons demandé et obtenu le principe d’une commission de réflexion sur cette épreuve ; laquelle commission se met en place le 25 avril. Je ne manquerai pas, à mesure, de vous informer de ses progrès.
Selon le communiqué de presse du directeur de l’IEP de Paris, R.Descoings, rappelons l’examen d’entrée à ne se déroulera plus à bac+0 ou bac+1 (dernière session en 2007), mais à bac+0 et bac+3 . lLs IEP de province ne se sont pas encore prononcés à ce sujet : espérons que certains d’entre eux puiseront dans les épreuves de la BEL : ce flottement explique la disparité des mesures envisagées par nos établissements à propos des heures de préparation IEP.
Enfin, l’APPLS participe, vous le savez, à la « conférence des classes préparatoires » avec les autres associations de professeurs des classes préparatoires : c’est une occasion d’échanger avec des professeurs d’autres filières sur le système des prépas et d’affiner les arguments contre ceux qui rêvent de notre absorption dans les universités.
J’ai pleinement conscience, depuis ma récente élection à la présidence, d’être chargée d’une tâche importante et difficile, face à ces échéances, ces débats, ces incertitudes : je vous remercie vivement de votre confiance et je compte sur votre participation. Vous pouvez m’écrire à cette adresse :
francoise.carmignani@gmail.org
Je vous répondrai le plus rapidement possible.
Mais je vous donnerai toutes les informations par l’intermédiaire du blog, à mesure qu’elles me parviendront, en croisant les doigts pour que ne se produise pas le vilain coup de théâtre d’une annulation de tout le projet, in extremis, que ce soit pour des motifs politiques ou par découragement de pouvoir s’appuyer sur notre unité de vue!
Bien cordialement à tous et toutes, Françoise Carmignani
samedi 31 mars 2007
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